Un stratège abaisse les perspectives de croissance économique du Canada
  • Prévoit une croissance du produit intérieur brut (PIB) de l'ordre de 1,0% à 1,5% en 2019
  • -Malgré une position neutre à l’égard des actions canadiennes, les préfère aux actions américaines
  • Considère que le risque de récession aux États-Unis est très faible à court terme, mais qu'il augmente en 2020

TORONTO 2 avril 2019 — Investissements Russell a publié aujourd'hui son rapport Perspectives du marché mondial – le point au deuxième trimestre 2019, qui offre des perspectives économiques et des prévisions de marché émanant de son équipe mondiale de stratèges en placement.

Le segment du rapport sur les perspectives au Canada révèle que l’équipe modère ses perspectives de croissance au pays cette année, mais estime qu'une pause dans la reprise des marchés boursiers canadiens constituerait un développement sain.

« Le ralentissement de l'économie canadienne au cours du deuxième semestre de 2018 et du premier trimestre de 2019 est frappant, a déclaré Shailesh Kshatriya, directeur des stratégies de placement à Investissements Russell Canada Limitée. Bien qu’une grave récession ne soit pas notre scénario central pour le Canada, le faible début de 2019 nous amène à dégrader nos perspectives de croissance. »

Kshatriya estime que, malgré le début d'année fragile, la position conciliante de la Banque du Canada et l’adoption d’une politique consistant à ralentir le cycle de resserrement, en plus des mesures de relance prises par la Chine favoriseront les conditions financières au cours de la deuxième semestre de 2019.

Sur les marchés, le ralentissement de l’économie du pays n’a pas perturbé les actions canadiennes, qui ont continué de progresser au premier trimestre. Kshatriya considère que le rythme des gains d’équité est insoutenable et il prévoit une pause saine.

« Nous avons des préoccupations à l’égard du cycle économique, car l'économie canadienne est clairement vulnérable aux chocs à la baisse survenus au premier semestre de 2019, a-t-il ajouté. Nous sommes neutres vis-à-vis des actions canadiennes dans un sens absolu, mais nous continuons à privilégier les actions nationales par rapport aux actions des États-Unis. »

Aperçu global des prévisions :

Selon les prévisions mondiales, les stratèges d’Investissements Russell considèrent que les marchés sont pris entre les nouvelles données indiquant un ralentissement de la croissance mondiale et des facteurs prospectifs suggérant une amélioration plus tard dans l’année. L'équipe estime que les conditions du cycle mondial vont s'améliorer modérément en 2019, mais que les perspectives pour les marchés des actions sont limitées. L’équipe a une préférence sous-pondérée pour les actions américaines, principalement en raison de valorisations élevées. La pause de la Fed concernant la hausse des taux d’intérêt a contribué à la hausse des marchés, mais la croissance des salaires menace déjà les marges bénéficiaires des entreprises. L'équipe pense que la croissance des salaires finira par se répercuter sur l'inflation et ramènera la Fed à l'action.

L’Europe a souffert de plusieurs événements ponctuels qui ont freiné la croissance, mais l’équipe considère la plupart d’entre eux comme temporaires et prévoit une amélioration de la croissance dans la région tout au long de l’année. L'assouplissement des mesures budgétaires devrait offrir un vent arrière décent, la Commission européenne prévoyant que cela pourrait représenter 0,4 % du PIB cette année. En outre, la Banque centrale européenne est devenue plus accommodante, étendant ses prévisions sur le calendrier de la première hausse du taux des fonds jusqu'à fin 2019. Dans l'ensemble, les stratèges sont neutres sur les évaluations des actions de la zone euro et considèrent les obligations d'État fondamentales comme chères à long terme.

En ce qui concerne la région Asie-Pacifique, les stratèges estiment qu’elle est sur le point de tirer parti de l’attention accrue accordée par le gouvernement chinois aux mesures de relance. Ils pensent que les actions des pays asiatiques émergents devraient être en mesure de générer une croissance des bénéfices d’environ 10 % pour 2019. L’activité économique japonaise a été décevante, mais l’équipe estime que la forte dégradation par rapport aux attentes de bénéfices du consensus sectoriel est trop pessimiste.

Autres perspectives énoncées dans le rapport :

  • Actions: Le processus décisionnel de l’équipe fondé sur le cycle, la valorisation et la confiance reflète une vision globalement neutre à l’égard des actions mondiales. Elle affiche une préférence sous-pondérée pour les actions américaines en raison de valorisations élevées, mais est plus positive à l’égard des actions des marchés développés autres que celui des États-Unis. Elle considère la valeur des actions du Japon et de l’Europe comme raisonnables. Elle juge intéressante la valeur offerte par les actions des marchés émergents, dans la mesure où la classe d'actifs bénéficie de la pause de la hausse des taux de la Fed, de la relance économique en Chine et du potentiel de dégel des tensions commerciales.
  • Revenu fixe : L’équipe estime que les bons du Trésor américain offrent une valeur raisonnable, leurs modèles offrant un rendement de juste valeur de 2,7 % pour l’obligation à 10 ans. Elle estime que les obligations allemandes, japonaises et britanniques sont très chères et que leurs rendements sont bien inférieurs à leur juste valeur. Le cycle conjoncturel désavantage tous les marchés obligataires, tandis que s’accentuent lentement les pressions inflationnistes. Les obligations à haut rendement sont chères et perdent l’appui du cycle économique, comme à l’habitude tard dans le cycle, avec le ralentissement de la croissance des profits et les préoccupations que soulèvent les risques de défaillance.
  • Devises : L’équipe accorde sa préférence au yen japonais à l’aube du deuxième trimestre. Il est considérablement sous-évalué, peut bénéficier des conditions cycliques à la faveur de la révision de prévisions de croissance trop pessimistes et profite d’un soutien contraire aux positions extrêmes du marché. L’équipe croit que le pessimisme suscité par l’économie américaine est exagéré et s’attend à une nouvelle hausse de l’indice du dollar américain avant la fin de sa tendance haussière pour ce cycle. L'euro et la livre sterling semblent sous-évalués.

 

À propos d'Investissements Russell Canada Limitée

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