Devenir mondial : trouver des opportunités dans un monde d’incertitude

Si vos clients s’inquiètent de ce qui se passe sur les marchés américain et canadien, avez-vous envisagé de leur suggérer d’augmenter leur exposition internationale? Si ce n’est pas le cas, nous pensons que vous devriez le faire. Il y a fort à parier que peu d’investisseurs canadiens cherchent à augmenter leur allocation non nationale en ce moment. Entre le conflit en Europe, la flambée de l’inflation et les problèmes de chaîne d’approvisionnement, la perception des investisseurs des avantages de la diversification mondiale peut changer. Le récent accès de volatilité accrue des marchés financiers a peut-être rendu les clients encore plus incertains quant à l’investissement, encore plus dans des catégories d’actifs inconnues. 

Mais face à l’incertitude, nous continuons de croire aux opportunités disponibles au-delà des frontières du Canada. La diversification reste une stratégie inestimable pour protéger les portefeuilles des clients de l’inflation, réduire le biais lié au pays d’origine et s’exposer à de nouvelles industries. Plus important encore, la diversification d’un portefeuille à l’échelle mondiale peut aider à réduire le risque tout en améliorant potentiellement les rendements totaux en s’assurant que tous les « œufs » de vos clients ne se trouvent pas dans le même panier.

Pour aider vos clients à voir les avantages de « se mondialiser », continuez à lire! Ci-dessous, j’ai inclus quelques histoires qui illustrent les avantages potentiels de l’investissement mondial en établissant des parallèles avec l’une de mes passions, le football fantastique. Chacune de ces histoires contient des preuves pour les clients qui pourraient avoir besoin d’être convaincus. Lorsqu’il y a de l’incertitude, une bonne histoire peut valoir mille mots.

Le passé n’est pas garant du futur

J’adore le football fantastique, au point que j'y consacre plus de temps que je ne veux bien l’admettre! Avant le début de chaque saison, j’analyse les données en me concentrant sur les rendements passés de chaque joueur, et lorsque je sélectionne mon équipe, j’ai tendance à sélectionner les joueurs les plus performants des années précédentes. L’année dernière, j’ai obtenu le premier choix et fidèle à mes habitudes, j’ai choisi le joueur le plus performant de l’année dernière. Grave erreur. À peine deux semaines après le début de la saison, il s’est blessé et a été absent pour le reste de l’année. J’ai vite réalisé que ma stratégie de sélection d’équipe n’était pas infaillible, car d’autres joueurs se sont blessés au cours de la saison, affectés par les méthodes d’entraînement, les échanges ou la dynamique d’équipe. Quand la poussière est retombée, j’ai terminé au dernier rang.

Leçon apprise? Lors de la sélection d’une équipe gagnante, il y a tellement plus à prendre en compte que ce qui a fonctionné l’année dernière.

Le football est un jeu d’incertitude, tout comme les marchés financiers. Considérez les actions canadiennes à grande capitalisation - Cette catégorie d’actifs a terminé en tête en 2021, mais cela n’indique pas qu’elle se comportera de la même manière cette année. La dure leçon que j’ai apprise du football fantastique peut également être appliquée aux marchés financiers. Les rendements des catégories d’actifs, tout comme les statistiques des joueurs, fluctuent chaque année en raison de facteurs hors de votre contrôle. Considérez le tableau ci-dessous : il illustre le changement continu de direction sur le marché et renforce l’idée que ce n’est pas parce que quelque chose a fonctionné l’année dernière que cela fonctionnera cette année.

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Rendements annuels (%) pour les indices boursiers clés (2001-2021)

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Source : Morningstar Direct, Investissements Russell. Rendement annualisé en CAD. Actions canadiennes = indice composé S&P/TSX, Actions américaines = indice S&P 500, Actions internationales = Indice MSCI EAEO, Marchés émergents = Indice MSCI Marchés émergents, Obligations du Canada = Indice agrégé d’obligations canadiennes S&P, Dette ME = Indice d’obligations de marchés émergents JP Morgan, Obligations à rendement élevé = Indice d’obligations mondiales à rendement élevé Bloomberg, Infrastructure mondiale = Indice d’infrastructure mondiale S&P, FPI mondiales = Indice FTSE EPRA NAREIT Developed REITS, Marchandises = Indice S&P Goldman Sachs Commodities Les indices ne sont pas gérés et on ne peut pas y investir directement. Les rendements passés peuvent ne pas se reproduire. Le rendement de l’indice ne comprend pas les frais et dépenses qu’un investisseur devrait normalement engager lorsqu’il investit dans un fonds commun de placement. La diversification et l’attribution stratégique des actifs ne garantissent pas un profit et ne protègent pas contre les pertes en cas de repli boursier.

Protégez vos paris

Au cours de toutes mes années à jouer au football fantastique, je n’ai pas encore vu une saison se dérouler sans interruption d’une manière ou d’une autre. Les perturbations sont une source de stress, mais si elles sont gérées correctement, elles peuvent également créer des opportunités. Chaque semaine pendant la saison, les gestionnaires tentent de recruter des joueurs à différentes positions, dans l’espoir d’ajouter de la profondeur à leur équipe pour se protéger des facteurs incontrôlables. Sans boule de cristal, il est impossible de savoir ce qui se passera d’une semaine à l’autre, donc je me protège contre les risques en ajoutant des joueurs à plusieurs positions pour, espérons-le, améliorer le résultat.

L’économie canadienne continue d’être stimulée par le rendement de plusieurs secteurs clés. L’énergie, les services financiers, les produits industriels et les matériaux représentent près de 75 % de l’indice composé S&P/TSX et ont historiquement démontré un certain degré de corrélation.1 Les faibles pondérations de secteurs tels que les technologies de l’information (5,4 %) et la santé (0,4 %) sont dominées par quelques acteurs clés.2

Les conseillers qui cherchent à bâtir des portefeuilles « toutes saisons » savent que la meilleure recette du succès demeure la couverture stratégique par diversification. Pour les investisseurs canadiens, cela signifie regarder à l’extérieur de nos frontières pour obtenir une différenciation géographique, sectorielle, de gestionnaire et de style. Par exemple, les plus grandes entreprises de l’indice DAX allemand sont des constructeurs automobiles et des solutions logicielles, tandis que sur l’indice FTSE du Royaume-Uni, on trouve un mélange important d’énergie, de consommation de marchandises, de banques et de pharmaceutiques. Le Nikkei 225 du Japon est, quant à lui, est dominé par les constructeurs automobiles et l’électronique grand public.3

Tout comme vous ne pouvez pas gagner au football fantastique avec un seul joueur ou une seule position, les équipes de placement ont besoin de capacités distinctes sur divers axes. En se diversifiant à l’échelle mondiale, les investisseurs peuvent éviter un biais par pays tout en évitant les biais du secteur et la concentration.

Courez là où se dirige le ballon

Le monde d’aujourd’hui est radicalement différent de celui des années passées. Les marchés émergents (ME) représentent maintenant près de 50 % de l’économie mondiale, mais ne représentent encore qu’une petite partie des portefeuilles des investisseurs au Canada 4. Selon le Fonds monétaire international, d’ici 2035, les marchés émergents devraient représenter près de 60 % de l’économie mondiale, un potentiel de croissance important. Alors que le Canada ne représente que 3,3 % de la capitalisation boursière mondiale 5, il y a de bonnes raisons d’investir à l’étranger dans des régions géographiques connaissant une industrialisation rapide et une forte croissance démographique. Compte tenu de la volatilité et de la méconnaissance accrues, il peut être difficile de convaincre les clients d’avoir une exposition aux marchés émergents. Essayez de mettre les choses en perspective avec le visuel ci-dessous : il est conçu pour articuler l’ensemble des opportunités qui sont manquées lorsque les marchés développés sont favorisés. Être un leader d’opinion pour vos clients en construisant et en rationalisant une allocation d’actifs stratégique peut aider à encadrer les conversations futures pour assurer votre succès.

PIB mondial

Le produit intérieur brut (PIB) sert de baromètre de la santé économique d’un pays. Il mesure la valeur marchande totale des biens et services finaux produits dans un pays au cours d’une année donnée.
Ensemble, les États-Unis et la Chine représentent 42 % du PIB mondial. Voici le PIB par pays, selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI) (en USD).

Global GDP_FR

Source : IMF (2021)
1Source : indice MSCI des actions mondiales; le Canada représente 3,3 % de cet indice au 31 décembre 2021.

Résultat net

Nous savons qu’il peut être difficile de s’aventurer en territoire inconnu. Comme nous sommes humains, nous préférons ce que nous connaissons. C’est pourquoi la plupart d’entre nous achetons généralement la même marque de pizza ou de bière. Nous ressentons la même chose lorsque nous investissons. C’est réconfortant de reconnaître les noms des sociétés que nous détenons ou des joueurs que nous repêchons. Mais le monde change et la perception des opportunités disponibles devra peut-être également changer.

Investissements Russell préconise depuis longtemps une approche multi-actifs qui investit dans un large éventail de catégories d’actifs mondiales (par exemple, les actions, les titres à revenu fixe, les sociétés d’infrastructure, l’immobilier et les marchandises) en tenant compte de facteurs tels que la valorisation, le cycle économique et le sentiment pour augmenter la probabilité d’atteindre les résultats souhaités. L’inclusion d’une allocation mondiale fait partie intégrante de cette approche.

Le monde est vaste; les investisseurs qui sont prêts à devenir mondiaux peut rendent un grand service à leurs portefeuilles.


1Source : Indices S&P/Dow Jones. Au 31 mai 2022 https://www.spglobal.com/spdji/en/indices/equity/sp-tsx-composite-index/#overview

2S&P/Dow Jones Indices.

3Source: https://companiesmarketcap.com/

4Source : Économie mondiale https://www.worldeconomics.com/Regions/Emerging-Markets/

5Source: Actions mondiales représentées par l’Indice MSCI World; le Canada représente 3,3 % de cet indice au 31 décembre 2021.