Les renseignements et les liens sur cette page Web décrivent les différentes approches ESG utilisées dans le monde par Investissements Russell. Il ne décrit pas les pratiques spécifiques utilisées par Investissements Russell au Canada ou par tout fonds commun de placement offert aux investisseurs canadiens (les « Fonds »).

Tous les fonds doivent tenir compte des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) d’une entreprise dans le cadre du processus d’évaluation des résultats financiers et des perspectives de l’entreprise, car des pratiques ESG inadéquates peuvent constituer un risque pour le rendement financier futur de l’entreprise. On parle alors de prise en compte de l’ESG, et il s’agit d’un processus général que nous appliquons à tous les Fonds qui n’est pas spécifique à un Fonds particulier. La considération ESG n’est pas plus importante que les autres facteurs que nous évaluons d’une société, mais si le risque financier pour une société découlant de ses pratiques ESG est suffisamment élevé, cela peut expliquer qu’un fonds n’investisse pas dans cette entreprise. À l’heure actuelle, au Canada, seul le Fonds d’actions mondiales ESG d’Investissements Russell utilise l’ESG comme principale stratégie de placement pour obtenir des résultats non financiers en matière d’ESG. Pour plus d’informations, veuillez consulter le prospectus simplifié des fonds.
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Le rôle des infrastructures dans la décarbonisation et la durabilité

L’infrastructure est sans aucun doute le vrai pilier de l’économie mondiale. Elle jette les bases du fonctionnement de la société et est également à l’avant–plan du mouvement vers la décarbonisation et la poursuite de la durabilité environnementale mondiale. Compte tenu de l’importance de l’infrastructure dans l’économie mondiale, il n’est pas surprenant que les investisseurs cherchent à comprendre son rôle dans la décarbonisation et la durabilité.

Qu’il s’agisse de l’énergie que nous consommons ou des réseaux de transport sur lesquels nous comptons, nous croyons que les infrastructures durables sont bien placées pour aider à offrir des solutions de réduction des émissions mondiales. Dans cette optique, nous croyons que l’exposition à des infrastructures durables dans un portefeuille diversifié à actifs multiples mérite amplement d’être prise en considération.

Dans ce contexte, nous avons mis en lumière certaines des principales tendances et initiatives dans l’écosystème mondial des infrastructures qui permettent de progresser vers les objectifs climatiques et environnementaux mondiaux.

1. Décarbonisation de l’électricité

À l’échelle de l’écosystème de l’électricité, il y a un mouvement important vers la décarbonisation et la durabilité. Sous l’impulsion d’une réglementation favorable et de courbes de coûts à la baisse pour l’énergie éolienne et solaire, la décarbonisation de l’électricité est en cours. Et bien que la croissance des énergies renouvelables aux États–Unis en soit encore à ses débuts, l’Energy Information Administration des États–Unis prévoit que la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité aux États–Unis doublera, passant de 21 % en 2020 à 42 % en 2050.1

Au Canada, les sources d’énergie renouvelables ont fourni environ 16 % de l’approvisionnement énergétique total du pays en 2018. L’énergie éolienne et l’énergie solaire sont la source d’électricité qui connaît la croissance la plus rapide au pays. 2

Selon la Régie de l’énergie du Canada, la consommation intérieure de combustibles fossiles sera inférieure de 35 % d’ici 2050 à ce qu’elle était en 2019, tandis que la consommation d’énergie renouvelable et d’énergie nucléaire augmentera de 31 % au cours de la même période. D’ici 2050, elle estime que l’énergie renouvelable et l’énergie nucléaire représenteront 38 % du bouquet énergétique, comparativement à 23,4 % en 2019.3

On ne peut passer sous silence l’importance de la décarbonisation de la production d’électricité pour réduire les émissions de carbone à zéro. Le secteur de l’électricité constitue la plus importante source d’émissions de carbone au monde, avec environ 30 à 40 % des émissions de carbone mondiales provenant de la consommation de combustibles fossiles pour produire de l’électricité.4

L’environnement réglementaire actuel en matière d’énergie renouvelable est très favorable, ce qui a permis d’accélérer la transition vers les énergies renouvelables dans la production d’électricité. La plupart des entreprises d’électricité aux États–Unis sont en train d’accroître activement leurs actifs d’énergie renouvelable, alors que 30 États, Washington D.C., et certains territoires américains ont déjà adopté des règlements les obligeant à fournir un pourcentage minimum de leur demande d’électricité à partir d’énergie propre. De plus, 74% de la production d’électricité aux États–Unis se fait dans des États qui ont des initiatives en matière d’énergie verte.5

La croissance des énergies renouvelables dans les sources de production d’électricité est également favorisée par la baisse des courbes de coûts de l’énergie solaire et éolienne, à tel point que leur prix (sans subventions) est maintenant inférieur à celui des combustibles fossiles traditionnels. On s’attend à ce que les coûts de l’énergie solaire et éolienne continuent de diminuer à l’avenir, ce qui devrait les renforcer encore davantage, en tant que fournisseurs à faible coût.

2. Gestion du carbone dans les aéroports

Airport Carbon Accreditation est une initiative de certification en gestion du carbone pour les aéroports du monde entier. Elle établit des exigences pour que les aéroports mesurent et réduisent leurs émissions de carbone, dans l'objectif ultime de devenir carboneutres. Il a été élaboré pour encourager les aéroports à mettre en œuvre des pratiques exemplaires en matière de gestion du carbone dans leur empreinte opérationnelle et à réduire les émissions provenant des activités aéroportuaires, notamment:

  1. Sources contrôlées à l’aéroport, c.-à–d. véhicules et équipement de servitude au sol, produits de dégivrage et production d’électricité
  2. Autres sources liées aux activités de l’aéroport, c.-à–d. les mouvements des aéronefs au sol, le transport des passagers vers l’aéroport, la gestion de l’eau et des déchets
  3. Achat d’électricité, c.-à–d. chauffage, refroidissement et éclairage

Voici des exemples d’initiatives entreprises par les aéroports pour réduire les émissions:

  • Développement de sources d’énergie renouvelables
  • Construction de bâtiments à faible consommation d’énergie
  • Systèmes de chauffage et de refroidissement plus efficaces
  • Remplacement des véhicules de service par des véhicules électriques
  • Réduction du temps de roulage de l’avion
  • Installation de l’éclairage à DEL*

En fin de compte, le programme aide à faire en sorte que l’infrastructure aéroportuaire appuie une réduction des émissions conforme aux efforts mondiaux des gouvernements et de l’industrie.

Depuis son lancement en 2009, avec un accent mis sur les aéroports européens, le programme a été étendu à 334 aéroports dans 74 pays d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Amérique latine et des Caraïbes, d’Afrique et de la région Asie–Pacifique. Il y a maintenant 61 aéroports certifiés carboneutres dans le monde. 6

3. Le gaz naturel remplace le charbon pour la production d’électricité

Le gaz naturel liquéfié (GNL) est un élément de plus en plus important du système énergétique mondial, surtout qu’il remplace le charbon pour la production d’électricité. Compte tenu de son profil d’émissions plus faibles, nous considérons qu’il s’agit d’une amélioration progressive pour arriver à la décarbonisation.

Le développement continu de l’infrastructure de GNL, y compris les pipelines, le stockage et le transport, offre un meilleur accès au GNL partout dans le monde. Il y a dix ans, seulement 23 pays avaient accès au GNL, mais en 2019, le nombre de pays importateurs de GNL était désormais de 43.7 Cet accès amélioré a contribué directement à faciliter la réduction de la pollution atmosphérique et des émissions.

États–Unis

Selon les données de l’Energy Information Administration des États–Unis, 121 centrales électriques au charbon aux États–Unis ont été converties pour brûler d’autres types de combustibles entre 2011 et 2019. De ce nombre, 103 ont été converties ou remplacées par des centrales au gaz naturel,qui contribuent à réduire la part du charbon dans les besoins énergétiques du pays.8

Chine

La croissance de la consommation de charbon en Chine au cours des années 2000 s’est en fait inversée au cours de la décennie qui a suivi, celle des années 2010, enregistrant une baisse de la croissance de la consommation de charbon. Cette volte–face est survenue après 2013, lorsque la Chine a intensifié ses efforts pour diversifier ses sources d’énergie et réduire sa dépendance au charbon comme source d’énergie.Aujourd’hui, le gaz naturel est un élément plus important que jamais du bouquet énergétique de la Chine, et la conversion des fours au charbon en chaudières au gaz naturel est une grande priorité pour les autorités chinoises.

Royaume–Uni

Au Royaume–Uni, berceau de la révolution industrielle, la production d’électricité à partir du charbon a presque disparu et ne répond plus qu’à 5 % des besoins en électricité. Aujourd’hui, les besoins en électricité du pays sont comblés principalement par le gaz naturel et les énergies renouvelables. 10

Canada

En décembre 2018, le Canada a annoncé un règlement visant à éliminer progressivement la production d’électricité à partir du charbon d’ici 2030, ainsi qu’un règlement sur les gaz à effet de serre pour la production d’électricité à partir du gaz naturel. En 2005, le charbon a produit 16 % de l’électricité du Canada; ce chiffre avait chuté à 9 % en 2016.11

Essentiellement, l’investissement dans les infrastructures regorge de possibilités

Compte tenu de l’importance de l’infrastructure dans l’économie mondiale, ainsi que de l’accent mis par les citoyens, les gouvernements et les entreprises sur la réduction des émissions de carbone provenant de l’utilisation des combustibles fossiles, l’écosystème de l’infrastructure a démontré sa volonté et sa capacité de contribuer positivement à la réduction des émissions. En fin de compte, l’infrastructure devrait continuer de jouer un rôle important dans la réduction des émissions de carbone et la durabilité environnementale au cours des prochaines décennies, ce qui mènera à vaste éventail de possibilités pour les investisseurs en cours de route.


1  Energy Information Administration des États–Unis, « EIA Projects Renewables Share of U.S. Electricity Generation Mix Will Double By 2050, » 8 février 2021
2  Source: https://www.nrcan.gc.ca/
3  https://www.cer-rec.gc.ca/en/data-analysis/canada-energy-future/2020/canada-energy-futures-2020.pdf
4  First Sentier Investors, Global Listed Infrastructure Net Zero, janvier 2021
5 Cohen & Steers, Data, Decarbonization and the Travel Recovery, janvier 2021
6 Évaluation du carbone dans les aéroports – Rapport provisoire 2019-2020, février 2021
The Future of Liquified Natural Gas : Opportunities for Growth, McKinsey & Company, septembre 2020
8 Energy Information Administration des États–Unis, 5 août 2020, https://www.eia.gov/todayinenergy/detail.php
9 IEA, What the Past Decade Can Tell Us About the Future of Coal, décembre 2020
10Scientific American, Natural Gas Use Is Rising: Is that Good News or Bad News for the Climate?, janvier 2020
11 Source : Gouvernement du Canada, Environnement et Changement climatique Canada.
* diode électroluminescente