Les coûts cachés de l’investissement : l’iceberg fiscal

Résumé :

  • La plupart des investisseurs sont conscients de l’existence de certains impôts sur leurs investissements, tels que sur les dividendes, les intérêts et les gains en capital. Mais il ne s’agit là que de la pointe de l’iceberg.
  • Les activités liées aux stratégies d’investissement, telles que les modifications à la répartition de l’actif, sont également imposables.
  • Nous vous proposons donc quelques stratégies pour atténuer l’impact de ces impôts cachés.

Nous savons tous ce qui a fait couler le Titanic, n’est-ce pas? Outre les défauts de conception et les erreurs humaines, c’est le fameux iceberg qui a envoyé le navire
« insubmersible » au fond de la mer. Le problème avec les icebergs, c’est que ce que l’on voit n’est pas tout à fait vrai! La majeure partie de la masse de l’iceberg est cachée sous la surface et c’est là que se trouvait le véritable danger pour le Titanic.

Chez Investissements Russell, nous pensons que l’un des icebergs potentiels qui se cachent sous les portefeuilles de nombreux investisseurs sont les impôts.

Lorsque vous investissez sur le marché boursier, vous vous attendez probablement à obtenir des rendements basés sur la performance des titres que vous avez choisis. Cependant, vous ne savez peut-être pas qu’il existe un autre facteur susceptible d’affecter le rendement de vos investissements : les impôts.

En tant qu’investisseurs, nous avons tendance à ne nous intéresser qu’à une petite partie des implications fiscales potentielles d’un investissement, celles qui
semblent « hors de l’eau », comme les impôts sur les dividendes, les intérêts et les gains en capital. Toutefois, il ne s’agit là que de la pointe de l’iceberg.

Un portefeuille peut comporter d’autres sources d’imposition qui ne sont pas aussi évidentes et qui ont pourtant des conséquences fiscales. Je considère souvent ces coûts fiscaux cachés comme la partie de l’iceberg fiscal qui se cache sous la surface. Ils sont déclenchés entre autres par ce qui suit :

  • Modification de la répartition de l’actif
  • Changements de fonds ou de gestionnaires au sein d’une gamme de portefeuilles
  • Rééquilibrage du portefeuille

Ces activités peuvent donner lieu à une série d’impôts différents qui peuvent avoir des conséquences à long terme sur votre portefeuille. Les impôts peuvent réduire le rendement de vos investissements en grugeant chaque année la valeur de votre portefeuille. C’est ce qu’on appelle le frein fiscal. Ce phénomène peut varier considérablement en fonction de la façon dont le portefeuille est géré.

Common and hidden tax costs

En tant que conseiller, il est important que vous soyez conscient de la manière dont ces actions créent un effet de frein fiscal et que vous preniez des mesures pour minimiser leur impact sur les portefeuilles de vos clients.

Voici quelques moyens possibles de réduire le frein fiscal :

Limiter les rééquilibrages inutiles ou fréquents du portefeuille:

Dans le cadre de la gestion d’un compte d’investissement imposable, il est essentiel de minimiser les rééquilibrages inutiles ou fréquents du portefeuille. En effet, chaque rééquilibrage est susceptible de déclencher un événement imposable, ce qui peut avoir une incidence sur votre charge fiscale globale. Il est essentiel d’évaluer les conséquences fiscales potentielles en même temps que l’intérêt de l’investissement lorsque vous envisagez de prendre des décisions de rééquilibrage. Vous pourrez ainsi faire des choix éclairés qui vous permettront d’optimiser votre portefeuille tant sur le plan du rendement que sur celui de l’efficacité fiscale.

Subir des pertes pour compenser les gains en capital :

Une stratégie efficace d’économie d’impôt consiste à transaction générant des pertes. Il s’agit de vendre des titres dont la valeur a diminué afin de réaliser des pertes. Ces pertes peuvent ensuite être utilisées pour compenser les gains en capital réalisés sur d’autres titres de votre portefeuille, ce qui peut réduire votre charge fiscale globale. En appliquant activement cette stratégie tout au long de l’année, vous pouvez réduire de manière significative le frein fiscal sur l’ensemble de votre portefeuille. Il s’agit d’une stratégie proactive qui peut vous aider à conserver une plus grande partie de vos gains d’investissement dans vos poches.

Centraliser la négociation et la mise en œuvre d’un portefeuille :

Si votre portefeuille est composé de plusieurs gestionnaires, le regroupement de ces gestionnaires au sein d’un seul fonds peut potentiellement générer une plus grande efficacité fiscale. Cette centralisation permet de mieux coordonner les activités de négociation, par exemple en transférant des avoirs en nature à un gestionnaire nouvellement engagé plutôt qu’en procédant à une liquidation complète et au rachat d’un portefeuille souhaité pour le nouveau gestionnaire. Cette approche plus avantageuse sur le plan fiscal vous permet d’apporter des ajustements à votre gamme de gestionnaires sans déclencher d’événements imposables inutiles.

Attention au danger qui se cache sous la surface

Voir ce que l’on peut voir est une chose, il s’agit du risque qui peut être plus facilement contrôlé. Mais voir ce que l’on ne peut voir, c’est là que réside le danger qui peut faire couler un portefeuille après impôt.

Le frein fiscal du portefeuille est un coût caché de l’investissement qui peut réellement réduire vos rendements et votre valeur après impôt au fil du temps. Il est important de comprendre comment il fonctionne et quelles sont les stratégies permettant de le minimiser. Il est d’autant plus important de savoir qu’on ne peut pas tout voir; un partenariat avec Investissements Russell peut vous aider à réduire davantage ce fardeau fiscal caché et à maximiser votre patrimoine après impôt. Vous permettrez ainsi à vos clients à conserver une plus grande partie de leurs profits et à atteindre plus rapidement leurs objectifs financiers.