2021 : Marchés mondiaux – Top 7 points de mire d'investissement
L’année 2020 étant presque terminée, il est temps de se tourner vers les défis et opportunités potentiels de 2021. Il est important de noter que des vaccins efficaces sont en route et l’économie mondiale en est fermement aux premières étapes de la reprise post–récession.
Une croissance non inflationniste et de faibles taux d’intérêt à court terme marquent la période de début du cycle. C’est le point idéal où les actions ont un rendement supérieur par rapport aux obligations. Les marchés boursiers mondiaux ont déjà rebondi de 60 % par rapport à leur creux de mars 2020 (à la mi–décembre). Bien que nous nous attendions à ce que les taux d’intérêt à court terme restent inchangés pendant des années, les rendements des obligations à plus long terme pourraient augmenter de 25 à 50 points de base tout au long de 2021, le marché établissant progressivement des taux légèrement plus élevés à plus long terme. Comment les investisseurs devraient–ils naviguer dans cet environnement? Ci–dessous, nous répondons aux questions fréquemment posées par les clients et soulignons les points de mire dans la nouvelle année.
1. La rotation de novembre 2020 des actions de croissance aux actions de valeur : du faux ou ça va durer?
Si la reprise post–vaccinale se poursuit, nous pensons que la rotation va durer. La pandémie a profité de manière disproportionnée aux entreprises fortement technologiques en croissance de deux manières principales. Premièrement, la distanciation sociale signifiait plus d’achats en ligne, plus de divertissement diffusé en continu et plus de visioconférences. Cela a augmenté les revenus de nombreuses entreprises technologiques. Deuxièmement, les taux d’intérêt faibles profitent aux emprunteurs nets et nuisent aux prêteurs nets. Les entreprises en croissance (telles que les entreprises technologiques) sont plus proches des emprunteurs nets car leur flux de trésorerie (croissant) est plus éloigné dans le futur. Les entreprises de valeur sont plus équilibrées. Les entreprises de valeur, qui ont tendance à être plus impliquées sur le plan financier, dépendent de l’écart entre les rendements à long terme (ce pour quoi elles peuvent prêter) et les rendements à court terme (ce à quoi elles peuvent emprunter) pour réaliser un profit. La chute des rendements obligataires mondiaux au début de 2020 a favorisé la croissance plus que la valeur.
Ces forces vont probablement s’inverser dans le monde post–pandémique. La réaccélération économique a tendance à profiter davantage aux actions de valeur cyclique qu’aux actions de croissance moins cycliques. Nous pensons que les rendements obligataires à long terme augmenteront légèrement par rapport aux creux historiques, ce qui aidera les marges bénéficiaires du secteur financier et augmentera les coûts d’emprunt des entreprises en croissance. L’annonce de vaccins efficaces en novembre 2020 a augmenté la probabilité qu’un monde post–pandémique arrive et a servi de catalyseur pour la rotation.
Points de mire en 2021 : la poursuite de la rotation vers des actifs cycliques pourrait être interrompue si la reprise économique mondiale venait à dérailler. La rotation suivra son cours lorsque tous les catalyseurs positifs seront épuisés. Cela peut se produire lorsque le rythme de croissance se stabilise ou lorsque toute la pentification prévue de la courbe de rendement se produit. Conclusion : il reste encore de l’espace.
2. Qu’est–ce qui pourrait faire dérailler la reprise économique?
À court terme, une augmentation des infections à la COVID–19 et les confinements à eux seuls ne devraient pas suffire à faire dérailler les économies de manière permanente, tant qu’il y aura un soutien budgétaire et monétaire jusqu’à ce que les vaccins aient été largement déployés. Un problème plus grave pourrait survenir si les confinements se poursuivent et le soutien du gouvernement cesse. Ce qui représente un risque pour les États–Unis est que le prochain plan de relance soit de petite taille et soit mis en œuvre après la fin des programmes de soutien du gouvernement. Les pertes d’emplois et les problèmes de solvabilité pourraient créer un ralentissement à plus long terme.
Les mesures de stimulation sont un pansement et non une solution à long terme. Les vaccins contre la COVID–19 auront le plus d’impact sur le cheminement de l’économie. Les résultats de haute efficacité des vaccins de Pfizer, Moderna et AstraZeneca réduisent considérablement le risque de baisse en raison de la COVID–19 en 2021. La logistique de déploiement des vaccins, actuellement en cours, constitue le prochain point de mire. Les tensions géopolitiques, qui pourraient s’intensifier rapidement et générer une volatilité des marchés et de l’économie, sont l’autre risque persistant que nous constatons.
Points de mire en 2021: Jusqu’à ce que les vaccins aient été largement déployés, nous surveillerons les problèmes de solvabilité et les dommages permanents au marché du travail. Les tensions géopolitiques post–pandémiques (comme les relations commerciales mondiales) reviendront probablement comme moteur économique.
3. Souffrance à court terme versus gain à long terme : comment le marché boursier évaluera–t–il la hausse des infections par rapport aux vaccins prévus?
Alors que la croissance économique actuelle et le rendement boursier sont liés, les deux ne bougent pas toujours ensemble. Le marché boursier est une machine d’établissement de prix d’actifs orientée vers l’avenir qui tient compte de toutes les périodes futures de croissance économique. Du point de vue du marché boursier, les vaccins prévus ont un impact plus important que toute perturbation à court terme due à la hausse des infections et aux confinements. Les prix des actifs sont déterminés par la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs attendus. Étant donné que les taux d’intérêt sont si bas, les flux de trésorerie futurs ont un impact plus gros que d’habitude par rapport aux flux de trésorerie à court terme. Un mouvement à court terme ne fait pas dérailler une série de fortes activités post–vaccinales.
La mise en garde est que l’émotion des investisseurs peut influencer la machine logique d’établissement des prix des actifs. Lorsque l’émotion des investisseurs devient trop optimiste, les chocs négatifs ont un impact disproportionné. À la mi–décembre 2020, les investisseurs sont presque trop euphoriques.
Points de mire en 2021 : surveiller le sentiment des investisseurs afin de déceler des extrêmes. Inquiétez–vous du manque d’inquiétude.
4. Quel est l’avenir des relations entre les États–Unis et la Chine sous une administration Biden?
Une administration américaine dirigée pas le président désigné Joe Biden est moins susceptible d’utiliser des tarifs comme outil de négociation unilatéral et est plus susceptible de favoriser le multilatéralisme. Cela dit, après plusieurs années de tension, les relations entre les États–Unis et la Chine ne devraient pas revenir aux niveaux d’avant 2017.
Points de mire en 2021 : la manière dont Biden abordera les discussions sur l’accord commercial de la phase 1 avec le président chinois Xi Jinping (application ou annulation des tarifs) donnera le ton à l’administration.
5. Quelles nouvelles ne sont que du bruit?
Nous considérons toute information qui ne change pas fondamentalement notre perspective cyclique comme du bruit et nous voyons tout bruit qui incite à une réaction excessive du marché comme une opportunité. Bien que nous ne puissions pas prédire quels seront les événements de volatilité sans conséquence en 2021, nous savons comment nous traiterons les informations. Nous avons créé un indicateur contrarien composé qui suit la panique et l’euphorie du marché à travers une gamme d’indicateurs techniques, de positions et d’enquête. Notre stratégie est de profiter des changements des émotions des investisseurs. Nous faisons cela en partie en évaluant d’abord si les dernières nouvelles changent la donne. Ensuite, nous vérifions si notre indicateur contrarien composé suggère que les marchés ont dépassé jusqu’à un extrême insoutenable. Si tel est le cas, il peut y avoir une opportunité tactique.
Cela dit, un piège courant est de confondre le timing du marché avec l’investissement. Les clients demandent souvent, si nous avons raté le creux, est–il trop tard pour profiter de la reprise des marchés boursiers maintenant? Non. Nous pensons qu’atteindre vos objectifs d’investissement ne consiste pas à essayer de déterminer le bon moment pour profiter du marché. Il s’agit de mettre l’essentiel de votre argent au travail maintenant dans un portefeuille diversifié. La reprise précoce pendant le cycle crée un long chemin de hausse pour les actions. Les réactions excessives du marché peuvent être l’occasion d’ajouter des positions. En attendant, nous pensons qu’il est prudent de pratiquer un rééquilibrage discipliné.
Points de mire en 2021 : continuer à investir en fonction de vos objectifs. Surveillez la réaction du marché au flux de nouvelles pour déceler des opportunités tactiques.
6. Quand y aura–t–il une transition vers une croissance inflationniste?
Ce n’est pas pour bientôt. La pression inflationniste se développe lorsqu’une économie dépasse sa capacité pendant des années; une tâche presque impossible lorsqu’elle sort tout juste d’une récession. Tant que le chômage ne redescendra pas au niveau le plus bas de 2019, il est peu probable que les entreprises augmentent les salaires des employés. La hausse des salaires des employés crée une pression inflationniste en raison d’une demande globale plus élevée. La hausse des salaires des employés crée également une pression inflationniste sous forme de coûts de production plus élevés, qui sont refilés aux consommateurs sous forme de prix plus élevés.
Points de mire en 2021 : il est peu probable que l’inflation soit un problème en 2021. Surveillez l’activité économique pour détecter les pressions sur les coûts ou la demande. Surveillez les taux d’inflation d’équilibre pour voir s’ils correspondent aux attentes du marché.
7. Positions du portefeuille dans un environnement à faible rendement : où aller lors de la recherche de diversification et de rendement?
L’alternative aux obligations d’État dépend de vos objectifs. Vous recherchez un diversificateur pour les tirages d’actions? Ou recherchez–vous une source de revenus relativement sûre?
La diversification : à des taux d’intérêt bas, les obligations n’offrent qu’un pouvoir de diversification modéré, car il y a une limite à la baisse des taux d’intérêt et à la hausse des prix. Envisagez de compléter avec des devises ou des options refuges.
Rendement : envisagez de rechercher un rendement sur des marchés à revenu fixe plus larges (par exemple, la dette des marchés émergents, les obligations à haut rendement, les prêts bancaires) et les actifs physiques. Le compromis pour avoir un revenu plus élevé est que ces actifs présentent un risque plus élevé que les obligations, bien que moins de risque que les actions.
Points de mire en 2021 : les rendements obligataires étant proches de leurs plus bas historiques, les investisseurs devront probablement faire preuve de créativité. Envisagez de vous associer à un fournisseur de solutions multi–actifs pour une gamme plus large d’investissements répondant à vos besoins. Nous surveillerons les développements au–delà des obligations et des actions.